- (UNE) TECHNIQUE DE DIFFUSION ET PROPAGATION DU CHI: GUANQIFA -
Guanqifa, une technique de diffusion et de propagation du Chi est un simple exercice préliminaire aux pratiques plus avancées du Chi-Kung. Il incorpore cependant tout ce qui est important pour appréhender correctement ce type de travail interne. Le Chi-Kung recquiert du pratiquant un usage actif de son esprit pour 'mettre le Chi en mouvement' et le sentir voyager à travers le corps. L'implication active de l'esprit impose au pratiquant de reconnaître et sentir les régions du corps, en se concentrant sur les chemins et circuits par lesquels le Chi procède. L'exercice se pratique debout, au fur et à mesure que nous guidons avec notre esprit les paumes de mains le long du corps.
Avant de décrire la routine, il convient de savoir visualiser les régions importantes du corps impliquées dans le mouvement. Ces régions sont:
Baihui: la fontanelle, sommet du crâne, Dan tian: quelques centimètres en dessous du nombril et à l'intérieur du corps, aligné avec Baihui, Huiyin: au niveau du périnée, Huantiao: à peu près au milieu des fesses, Yongquan: au milieu de plante des pieds, juste en dessous de la boule du pied, Mingmen: dans le bas du dos, en dessous de la seconde vertèbre lombaire et Laogong: au milieu de la paume des mains, à l'endroit où le majeur touche lorsqu'il est replié. L'important n'est pas tant de localiser ces points au millimètre que de les sentir en recrutant activement ses capacités de visualisation.
Equipés de ces balises, nous pouvons ajouter le mouvement général de l'exercice: en posture debout, les pieds de la largeur des épaules ou un peu plus, les genoux très légèrement fléchis, les bras pendent le long du corps sur les côtés. Nous restons dans cette position aussi longtemps que nécessaire pour calmer l'esprit et la respiration. De là, nous levons lentement les bras le long des côtés jusqu'à ce que les deux Laogongs fassent face à Baihui, tout en fléchissant un peu plus les genoux. Nous gardons cependant une colonne bien droite ainsi qu'un bas du dos long, sans exagérer pour autant la rétroversion du bassin pour ne pas comprimer les aines internes.
trajet frontal
Nous commençons par abaisser les mains devant nous jusqu'à ce qu'elles reviennent à nos côtés (premier graphe [a] ci-dessus) sur une expiration. Ce faisant, nous guidons avec notre esprit (imagination) le pur Chi de l'Univers vers la Terre à travers le corps sur un circuit spécifique. En commençant avec Baihui, le Chi voyage des deux côtés du visage devant les oreilles pour rejoindre la gorge (premier graphe de l'article, premier schéma). De là, le trajet se sépare à nouveau, passe par les tétons pour retrouver le nombril, puis le Dan Tian avant une nouvelle dichotomie au niveau Huiyin pour poursuivre un trajet le long des jambes internes, abandonnant stress, tensions et négativité via les Yongquans environ 30cm sous la plante des pieds. Pause.
Nous répétons l'exercice 2X fois en accentuant le sentiment d'énergie pure remplissant le corps de plus en plus alors que nous abandonnons la toxicité à la terre.
trajet median
Nous commençons par abaisser les mains devant nous jusqu'à ce qu'elles reviennent à nos côtés (premier graphe [a] ci-dessus) sur une expiration. Ce faisant, nous guidons avec notre esprit (imagination) le pur Chi de l'Univers vers la Terre à travers le corps sur un circuit spécifique. Ca semble répétitif ? C'est bien, parce que ça l'est :-) Cette fois nous voyageons le long d'une ligne à peu près verticale le long de la colonne à l'intérieur du corps de Baihui à Huiyin (top graphe, schéma 2). De là, le chemin fourche à nouveau et progresse le long de l'intérieur des jambes, environ le long des os, aboutissant à nouveau aux Yongquans et déchargeant le négatif une fois de plus dans la terre, environ 30cm en dessous de la plante des pieds. Nous abandonnons donc la toxicité sur une expiration le long du chemin de la moelle des os de la colonne et des jambes.
Nous répétons l'exercice 2X fois en accentuant le sentiment d'énergie pure remplissant le corps de plus en plus alors que nous abandonnons la toxicité à la terre.
trajet posterieur
Nous commençons par abaisser les mains devant nous jusqu'à ce qu'elles reviennent à nos côtés (premier graphe [a] ci-dessus) sur une expiration. Ce faisant, nous guidons avec notre esprit (imagination) le pur Chi de l'Univers vers la Terre à travers le corps sur un circuit spécifique. Ca semble répétitif ? Pourquoi pas :-) (Top graphe, schéma 3). Cette fois, nous voyageons de Baihui le long du derrière du crâne vers Mingmen sur une ligne droite. De là, la trajectoire se sépare en deux à travers les deux Huantiao. Idem, abandonnant le mauvais via les deux Yongquans en progressant cette fois le long de l'extérieur des jambes à environ un mètre en dessous du sol.
Nous répétons l'exercice 2X fois en accentuant le sentiment d'énergie pure remplissant le corps de plus en plus alors que nous abandonnons la toxicité à la terre.
points importants
1. Après chaque voyage, nous passons en revue rapidement les articulations, muscles et organes (tête, nuque, colonne, épaules, coudes, mains, hanches, genoux, pieds, organes internes) en relâchant toutes tensions résiduelles sur une expiration. Puis nou avalons, pause de quelques secondes dans un état de relaxation maximale, et on recommence.
2. Nous faisons soit un voyage (avant, milieu, arrière) 9 fois, ou 3 fois chacun.
3. La vitesse de descente des bras le long du corps coïncide avec la visualisation: lorsque les bras arrêtent leur trajet, nous sommes à 30 cm sous le sol avec notre esprit.
4. Après chaque voyage, nous soulevons les talons gentiment de quelques centimètres et nous laisson retomber sur le sol avec un impact, en laissant la vibration se propager dans l'ensemble du corps.
5. La respiration est naturelle: pas d'ujjayi si vous êtes yogi, pas d'implication abdominale forte. Keep it simple.
touches finales
A la fin du neuvième circuit, après un certain temps de pratique, il est possible que nous commencions à ressentir des sensations (chaud, piquotements, engourdissement...) dans la paume des mains. Nous pouvons alors essayer de rapprocher les mains ensemble sans qu'elles ne se touchent, les points laogongs se faisant face. Plus nou sentons le Chi, plus une sensation de répulsion accompagnera cet exercice. Ça prend du temps.
Une fois la pratique terminée, marcher quelques minutes. Nous poursuivons la journée avec une intention forte de cultiver un intense sentiment de Chi.